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Une de nos bénévoles en Inde
Arrivée pour un bon mois au HRC de Rawttankuppam, à quelques kilomètres de Pondichéry, je suis merveilleusement accueillie par les sœurs, avec qui j’apprends beaucoup, avec qui aussi, je ris souvent aux éclats.
Très investies, elles se rendent toujours disponibles, avec beaucoup de bienveillance et toujours un gentil sourire. Elles sont à l’écoute des patients et des enfants comme des membres du personnel, eux-mêmes très dévoués. Je découvre le Centre au moment d’un séminaire, organisé par Soeur Dorathi avec le personnel du centre. Une belle façon pour moi de rencontrer une équipe soudée, et d’être plongée directement dans l’ambiance !
Le Centre se situe au milieu des arbres fruitiers dont s’occupent les sœurs, les patients et le personnel : manguiers, cocotiers, jaquiers, pommiers…Aux alentours, je découvre petit à petit vaches et chèvres, champs de riz ou de canne à sucre, cultures de jasmin ou de fleurs de lotus. La culture indienne prête une attention au détail qui m’impressionne : tout est réfléchi, de la richesse des temples hindous que nous croisons partout aux couronnes de jasmin dans les cheveux des femmes, en passant par les motifs peints sur chaque camion, engin agricole ou tricycle. Le climat, en revanche est très humide et la chaleur accablante.
Je passe une majeure partie de mon temps au dispensaire de Rawttankuppam (HRC). Des patients guéris de la lèpre mais présentant encore des séquelles y sont hébergés. Chaque jour, les infirmières changent leurs pansements. Je les assiste souvent dans cette tâche, qui n’est pas facile, mais me permet de créer un lien avec les patients que je croise régulièrement mais avec qui il est difficile de communiquer. En effet, ils ne parlent souvent que tamoul, langue dont j’apprends les rudiments. J’aide aussi les infirmières à préparer leur matériel ; chaque jour, elles découpent, roulent, plient des bandages et pansements ensuite stérilisés. Nous lions de beaux liens d’amitié et c’est une occasion d’en apprendre plus sur la culture Indienne, et d’enseigner quelques mots de français, qu’elles ont envie de connaître ! Elles travaillent souvent au son de musiques traditionnelles en tamoul, qu’elles tentent de m’apprendre !
Le HRC accueille aussi une classe pour les enfants atteints de handicaps physiques et mentaux. Je passe beaucoup de temps avec ces derniers, à assister la maîtresse. Une fois par semaine, un professeur de yoga vient dans la classe ; je suis impressionnée par l’élasticité des corps de chacun et j’apprends quelques mouvements de base. Ces moments font beaucoup de bien aux enfants et semblent les apaiser. Le reste de la semaine, les activités sont très diversifiées : chant, danse, poésie, dessin, écriture, apprentissage des chiffres et des lettres. Malgré la barrière de la langue, je parviens assez facilement à créer un lien avec les enfants, et j’essaie au mieux de m’adapter aux difficultés de chacun.
Les sœurs souhaitent aussi me montrer les autres activités du Centre et m’emmènent régulièrement visiter les autres bâtiments, pour y voir des cours de couture, d’informatique, la création de filets de pêche… Je découvre ainsi les différentes crèches ouvertes avec l’aide des Rameaux Verts, pour les enfants des villages alentour, qui appartiennent souvent aux castes inférieures. Ils me semblent très bien installés.
Enfin, chaque soir, je donne des cours de français à deux des soeurs, qui progressent très vite !
En dehors du centre, les sœurs s’organisent aussi pour me faire visiter les alentours. Je découvre donc avec plaisir l’agitation de Pondichéry et son quartier ancien, l’impressionnant ashram d’Auroville, une cité utopique internationale tournée vers la méditation. Il y a aussi la récolte des mangues (les hommes grimpent dans les arbres et secouent les branches pour les faire tomber). J’assiste également à un mariage hindou, celui de la fille d’une ancienne patiente atteinte de la lèpre, maintenant guérie. Trois cérémonies sont organisées, dont une religieuse, au temple, qui m’impressionne par ses rites.